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Zelda : un jeu sexiste, un « jeu pour filles », ou un jeu féministe ?

14 Commentaires

Zelda_Triforce_02_normalLes récents bouleversements qui ont secoué l’auparavant bien tranquille-dans-son-coin-hermétique sphère de la culture geek – et leurs échos peu pertinents dans la presse online dédiée – m’ont donné envie de jeter un coup d’œil aux grands classiques intemporels du jeu vidéo et à leurs héroïnes. Nombreux sont ceux où une femme est l’un des personnages principaux ou qui en portent le nom. Parmi eux, The Legend of Zelda fait figure d’exemple. En plus de susciter chez moi une adoration maladive.
La saga, qui a fêté l’année dernière ses 25 ans d’existence et de succès, compte parmi ses fans autant de joueuses que de joueurs, séduits par la richesse de l’univers hylien, la magnificence de sa musique, le défi des multiples donjons et l’héroïsme de Link…, le héros dont le nom est supplanté par celui de la princesse à secourir. The Legend of Zelda serait-il un jeu féministe ?

Au premier abord, le scénario de la plupart des jeux de la saga peut porter à croire le contraire. Il s’agit d’incarner un jeune épéiste dont la mission régulière est de secourir une princesse enlevée par un vilain-pas-beau. Quel(le) joueur/se pourrait-il/elle se défaire de la scène d’Ocarina of Time où la jeune Zelda fuit avec Impa sur son cheval noir fondant à travers la plaine d’Hyrule sous une pluie torrentielle, nous appelle à l’aide en nous jetant un regard rempli de désespoir ?Ganondorf

Et force nous est de le reconnaître, rare est l’épisode où la pauvre princesse Zelda ne vient pas à se faire enlever, kidnappée… bref démise des fonctions de pouvoir que revêtent normalement son titre. Même si son patronyme vient d’un prénom germanique signifiant « guerrière grise », il semble que la pauvre héroïne soit destinée à subir le rôle d’éternelle demoiselle en détresse, comme nous le fait remarquer Anita Sarkeesian dans la première vidéo de sa série sur les tropes (= stéréotypes) féminins dans les jeux vidéo. Plongée dans un profond sommeil dans The Adventure of Link, changée en pierre dans The Minish Cap, et bien sûr enlevée à de multiples reprises (Ocarina of Time, A Link to the Past…), Link est heureusement toujours là pour la secourir. Et malgré toutes les formes actives qu’elle pourra prendre au fil des jeux, Zelda finira toujours, à un moment ou à un autre, par voir son pouvoir bridé : dès que Tetra, intrépide et courageuse cheffe pirate, se révèle être la princesse Zelda, elle sera confinée dans les murs du château, n’aura plus le droit d’accompagner Link dans ses aventures et sera donc écartée. On remarquera également que la pauvre Zelda, sans doute coincée dans ses jupons, est la plupart du temps incapable de se sortir d’une prison d’elle-même. Ce qui est loin d’être le cas de Link qui, tout au long de sa carrière de valeureux chevalier, expérimentera nombre d’évasions (je pense notamment à The WindWaker).

Alors, certes, Zelda n’a jamais été un personnage jouable de premier plan dans les différents épisodes de la saga. Mais son rôle dans l’aventure est indéniable et, à ce titre, elle a un peu plus de chance que son homologue du Royaume Champignon.

Si Link détient la Triforce du Courage, Zelda possède celle de la Sagesse, et est à ce titre un personnage majeur, aussi bien dans la mythologie de l’univers du jeu que dans son déroulement. D’autre part, elle se cantonne rarement derrière ses remparts de son propre gré, et quand elle vient à en sortir, c’est pour venir en aide au joueur à travers différents systèmes : don d’objets, indices (notamment sous la forme de Sheik dans Ocarina of Time)… elle est également souvent présente et indispensable à la victoire finale puisqu’elle devient souvent le compagnon d’armes du boss final. Et donc, votre seul compagnon d’armes du jeu entier.

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Interrogeons-nous maintenant sur le personnage de Link. Pas très mâle, vous me l’accorderez. Depuis 25 ans qu’il est né, Link n’a pas ouvert la bouche, ou alors très peu, et se contente généralement de hocher la tête et de dire « amen » à tout ce que les PNJs (souvent féminins, j’y reviendrais plus tard) lui propose. C’est de toute façon nécessaire à la bonne continuation de l’aventure. Pas de monture ni de Chanson d’Epona sans Malon du Ranch Lon Lon, ni de villa ou de relique sans Mme Mary, la maîtresse d’école de l’île de Mercantile. Très loin des stéréotypes « débilement virilistes », comme le décrit très habilement Usul dans sa chronique sur la virilité, Link n’a pas, au fil du temps, contrairement à d’autres personnages comme Prince of Persia, développé de musculature exubérante. Il ne recherche pas non plus à « sauver la princesse » dans le but inavoué d’obtenir quelque récompense charnelle ou un baiser. Il vient au secours de Zelda (et du monde, d’ailleurs, en général) parce qu’ils sont amis et surtout parce que c’est un héros et qu’il doit repousser les forces du Mal.

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Link est bien un homme (un vrai !) que gamers comme gameuses se plaisent à jouer et dont le mutisme et l’androgynie sont sacrés (mais aussi très japonais).

Le pouvoir aux femmes dans The Legend of Zelda

Force nous est de le constater, les hommes au pouvoir ne sont pas vraiment à l’honneur. Le grand méchant est souvent un homme (on est là encore bien loin de la succube maléfique) : le récurrent Ganondorf, Vaati le sorcier à la mèche ou dernièrement Xanto. Quant au roi d’Hyrule, le père de Zelda… Rayé de la surface d’Hyrule avant même que l’aventure commence, réduit à une seule brève apparition dont il n’est pas l’objet dans Ocarina of Time, emprisonné, et même changé en petit drakkar de bois parlant dans The Wind Waker

Et, effectivement, dans le monde d’Hyrule, il n’est guère question de patriarcat. Globalement, la mythologie hylienne tourne autour des trois Déesses d’or, symbolisées par la Triforce, élément central de la saga : Din, déesse de la Force et du Feu, Nayru, déesse de la Sagesse et de l’Eau et Farore, déesse du Courage et du Vent. Et si on excepte le sexe biologique des quatre Géants de Majora’s Mask qui nous est inconnu, la quasi-totalité des divinités de The Legend of Zelda sont des femmes.

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En fait, la plupart des personnages inspirant le respect et la sagesse sont des personnages féminins. Il y a la princesse Zelda, bien sûr, mais également Midona, Saria, les trois sages d’Ocarina of Time (Nabooru, Saria et Impa)… Et toutes sont indispensables dans la lutte contre le mal à laquelle se livre Link.

Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser : « Ok, j’ai bien compris. Mais, en attendant, c’est Link qui détient la Triforce du Courage tandis que Zelda représente la sagesse. » Je répondrais : il faut bien qu’un garçon joue un rôle dans l’histoire. The Legend of Zelda n’est pas un monde qui manque de femmes fortes et courageuses. On l’a vu avec le rôle que joue Zelda dans le combat contre les forces du Mal, mais comment ne pas citer la tribu Gerudo. [image] Ce groupe guerrier est exclusivement constitué de femmes (et loin de symboliser le féminisme), à l’image des antiques Amazones. Un bémol : elles attendent quand même chaque siècle la naissance d’un mâle pour les gouverner… Un système qui a ses dérives puisque le fameux fils prodigue s’avèrera être le diabolique Ganondorf…

Les joueuses

Depuis sa naissance, le héros de « La Légende de Zelda » est un personnage masculin. La raison en est simple : dans les années 80, quand la licence vit le jour, l’industrie limitait le marché des jeux vidéo aux jeunes garçons et s’inspirait pour beaucoup des contes de leur enfance, où le sauvetage de princesses est le sport national. Le culte qui entoure aujourd’hui le jeu, son univers et ses personnages est si fort qu’un changement dans le gameplay est difficilement envisageable par Nintendo. Et même par ses fans. D’ailleurs, le fait que le personnage principal jouable soit un personnage masculin ne nuit en rien au plaisir et au succès du jeu dans la communauté de fans qui comptent autant d’adorateurs que d’adoratrices.

Malgré tout, celles-ci ont aussi envie de pouvoir s’identifier pleinement au héros de leur aventure fétiche. C’est ainsi que Kenna W, inspiré par Mika Mika (qui reprogramma Donkey Kong afin que sa fille puisse incarner Pauline et sauver son amour de singe) et par Anita Sarkeesian, se mit en tête d’incarner, elle aussi, son héroïne. Je vous laisse apprécier le résultat. Jamais la musique de Koji Kondo ne m’a paru autant refléter l’héroïsme.

Les mauvaises langues auraient pu voir cela comme une atteinte à l’intégrité de l’œuvre sacrée. Cependant, l’initiative a été plutôt bien accueillie et les demandes pour le patch modifié ont afflué. Kenna W. nous en livre d’ailleurs le mode d’emploi sur son blog si vous êtes intéressé(e)s. Il est clair que le but de Kenna n’est pas de dénoncer quoi que ce soit, ou de faire de l’ « anti-Link ». Il s’agit en fait plus d’une fanfiction et de la réalisation d’une envie. En tant que puriste de The Legend, la perspective de jouer (enfin !) Zelda est plutôt alléchante. La bloggeuse le décrit elle-même :

« It makes me happy, too. It feels really good to play as Zelda. I feel like I connect with her character better, and it makes me feel like a big damn hero. It’s so nice to be swinging around a sword as Zelda. I can’t describe it. You really should try it for yourself. »

« Ça m’a rendu heureuse, aussi. C’est très agréable de jouer Zelda. Je sens que je m’identifie mieux à son personnage, et ça me fait me sentir comme un sacré héros. C’est tellement sympa d’agiter son épée en tant que Zelda. C’est indescriptible. Vous devriez vraiment essayer par vous-même. »

Récemment, un papa a réitéré ce genre d’expérience pour sa fille avec le jeu The Wind Waker. Il se justifie sur son blog : « Je refuse qu’[elle] grandisse en pensant que les filles ne peuvent pas être des héroïnes et sauver leurs petits frères ».

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Petit edit du vendredi (12 avril 2013):

Un artiste signe une nouvelle initiative. Inspiré par la série de vidéo d’Anita Sarkeesian, il imagine un jeu dont Zelda serait l’héroïneThe Legend of Zelda qui serait vraiment la Légende de Zelda elle-même. 2000 ans après Twilight Princess, c’est Link qui est cantonné au rôle de Prince dans sa tour d’ivoire hylienne.

Zelda, un jeu pour filles ?

I played my first Zelda game when I was pretty young, and at the time, I thought the game did star Princess Zelda. I figured I’d get to play as a magical battle princess that saved her kingdom. The game was fun, but I was bummed out that I never got to play as Zelda.”

« J’étais assez jeune quand j’ai joué à mon premier jeu Zelda, et, à l’époque, je croyais que l’héroïne était la Princesse Zelda. J’imaginais que j’allais jouer une Princesse-Guerrière aux pouvoirs magiques qui sauvait son royaume. Le jeu était sympa, mais j’étais déçue de n’avoir jamais pu jouer Zelda ».

The Legend of Zelda est l’un des jeux les plus appréciés par les joueuses. Le titre y est peut-être pour quelque chose : Link, le héros masculin, n’y est pas mis en avant comme le héros viril d’un autre jeu aurait pu l’être. Le titre suggère que l’héroïne est une femme. Même si ce n’est pas le cas, le jeu montre une image positive, gratifiante, égale des femmes.

A tel point qu’il semble que pour un certain nombre de joueurs, Zelda soit devenu un « jeu de fille ».

« Franchement – si seulement je pouvais trouver une nana aussi geek que moi. » « Ouais, trop dommage que les filles ne sont jamais aussi geek que les mecs. » « Hé Doug, tu veux venir chez moi et jouer à Final Fantasy III ? » « Oh…Mon…Dieu… » « Regarde moi cette Fille Faussement Gameuse, mon pote ! Hé, fille faussement gameuse – Final Fantasy III est en fait Final Fantasy VI, mais comme Final Fantasy II, III et V ne sont jamais sortis en Amérique, il a été renommé III pour ne pas embrouiller les américains incultes comme toi. Pourquoi tu ne vas jouer aux « Zeldas » et me raconte à quel point ta famille dans Sims 3 est épique ? » « Retourne dans la cuisine ! »

« Franchement – si seulement je pouvais trouver une nana aussi geek que moi. » « Ouais, trop dommage que les filles ne sont jamais aussi geek que les mecs. » « Hé Doug, tu veux venir chez moi et jouer à Final Fantasy III ? » « Oh…Mon…Dieu… » « Regarde moi cette Fille Faussement Gameuse, mon pote ! Hé, fille faussement gameuse – Final Fantasy III est en fait Final Fantasy VI, mais comme Final Fantasy II, III et V ne sont jamais sortis en Amérique, il a été renommé III pour ne pas embrouiller les américains incultes comme toi. Pourquoi tu ne vas pas jouer aux « Zeldas » et me raconter à quel point ta famille dans Sims 3 est épique ? » « Retourne dans la cuisine ! »

Petit détour pour rejoindre le débat général autour du sexisme dans le jeu vidéo, qui touche même ses grands classiques. Le jeu vidéo a longtemps été considéré par ses joueurs (mâles) comme un bastion de la virilité. Ainsi, dès lors qu’un jeu attire trop de joueuses, il devient un « jeu pour filles », indigne d’un intérêt poussé de la part de la communauté geek. Heureusement, concernant Zelda, The Legend est toujours aussi légendaire, et conserve des adeptes des deux sexes et qui affichent fièrement leurs couleurs.

Si le sexisme dans les jeux vidéo est bien présent et doit être combattu, il en existe certain qui, en plus de faire l’unanimité sur leur qualité, sont de petites forteresses d’égalité. Au premier abord, Zelda, c’est bien la princesse en détresse sauvé par son prince en habits verts. Mais la série a su évoluer. De là à dire que The Legend of Zelda est un jeu féministe, il y a encore du chemin à faire, certes. Mais avouez tout de même que notre Hylien préféré aurait du fil à retordre pour vaincre les Forces des Ténèbres sans Zelda, et vice-versa.

Auteur : borderblue

Elfe invocatrice, accesoirement étudiante en Marketing & Communication. Rôliste et MJ à ses heures perdues. Amatrice de MMORPGs au point d'être GM, de littérature (de qualité littéraire, j'y tiens) fantasy, fantastique et parfois SF, de cases et de bulles d'ici et d'ailleurs. Nippophile et adoratrice de Nintendo. Geek depuis Sonic et la MegaDrive. Féministe avant même de le savoir.

14 réflexions sur “Zelda : un jeu sexiste, un « jeu pour filles », ou un jeu féministe ?

  1. Drôlement intéressant cet article (en plus d’avoir un capital sympathie/nostalgie évident), tout comme le reste du blog…même si çà manque de musique (mouhaha). D’ailleurs, question du jour, la pop, çà peut être féministe ? https://www.youtube.com/watch?v=THqrJQbBwDw

    • Bienvenue et merci pour ton retour sur cet article !
      Le site est tout jeune. Il manque un peu de… tout ! Mais des articles sur la musique sont prévus ! Donc, oui, la musique peut être féministe =D. En tout cas, Marina, l’artiste, l’est 😉

      • Je me permettais de lancer une piste, même si je suppose que vous ne manquez pas d’idées.. 🙂 Bonne continuation !

  2. Je propose que toutes les filles se mettent à jouer à Battlefield et à CoD, comme ça, ça sera considéré comme un jeu de filles, et les garçons seront obligés de jouer aux sims hinhinhin.

    C’est drôle n’empêche quand tu vois que jouer à des jeux de « mecs » est sensé être super valorisant , parce que ça veut dire que tu as des réflexes, que tu es intelligent(e), observateur/observatrice, mais l’inverse n’est pas du tout vrai.

  3. @bulleblue « Je propose que toutes les filles se mettent à jouer à Battlefield et à CoD, comme ça, ça sera considéré comme un jeu de filles, et les garçons seront obligés de jouer aux sims hinhinhin.  »
    > Ah ah! XD Ca me ferait tellement marrer de voir les « Vrais hommes » de Battlefield, Fifa &co sur les sims! ^^

    Sinon, même si je ne connais rien à Zelda (oui oui, honte sur moi!) , je ne sais pas si le fait que la princesse soit un symbole de grandeur et de sagesse suffise à ratrapper le fait que le héros soit un homme, sans lequel la jeune fille impuissante devrait obéir toute sa vie aux multiples désirs d’un troll roux… :S On reste malheureusement encore dans cette optique de l’homme-champion et de la femme-objet non?

    Il faudrait un jeu ou ce serait exactement l’inverse… Histoire de voir certaines réactions…

    • Le cliché de la demoiselle en détresse est bien présent dans The Legend of Zelda, évidemment. Le jeu n’a pas prétention à être féministe et ne l’est évidemment pas. Cependant, comme décrit dans l’article, un certain nombre d’aspects renforce le pouvoir et l’indépendant des femmes dans le jeu.
      Quant à un jeu qui serait plus orienté « damoiseau en détresse », je n’en trouve pas dans ma bibliothèque vidéoludique. Il doit néanmoins exister quelques figures féminines salvatrices (mais là encore, quels tropes seront utilisés ? Celui de la mère protectrice ?).

      • Des recherches m’ont fait découvrir « Lolipop Chainsaw ». Apparemment tu incarnerais une pompom girls avec une tronçonneuse qui tue des zombis pour sauver son copain… 😀 Si si! ^^

      • Ce jeu met effectivement en scène une femme qui sauve un homme, mais quand on voit le design du personnage qui est un cliché d’écolière sexy, on se dit qu’on est dans la même optique que Lara Croft à ses débuts : c’est à dire plaire aux yeux masculins. Mais ce qui n’empêche pas, tout comme les femmes l’ont fait avec Lara Croft, de se « réapproprier » l’héroïne pour aller dézinguer du zombies dans la joie et la bonne humeur 😀

  4. Pingback: Video Games | Pearltrees

  5. Très sympa cet article, je l’ai aprtagé sur facebook en esperant que ça amène des lecteurs. 🙂 Dites-moi, considérez-vous Spider-man comme un comics de la même trempe que le jeu Zelda? Je veux dire par là que Peter Parker n’est jamais représenté comme un mec bodybuldé et puissant.

    • Bienvenue et merci pour le partage ! =)
      Je vous avoue que je suis loin d’être une experte de Spiderman et encore moins de comics. Mais tout d’abord, le fait qu’un héros ne rentre pas dans les canons ultra viriliste occidentaux actuels (j’entends par là ayant une musculature ultra-développé) ne suffit pas à faire du comic dont il est tiré une oeuvre moins sexiste. (Et j’espère que ce n’est pas la seule chose que vous avez retenu de mon article 😉 )
      Il faudrait peut-être aussi s’interroger sur la place des femmes dans le comic (et sur ça, je suis incapable de développer) : Sont-elles des trophées ? Sont-elles capables d’action, voire indispensables à l’action ? Comment sont-elles représentées ? Une super-héroïne (et le fait qu’elle soit puissante et active) peut très bien représenter une foule d’archétypes sexistes.

    • Merci pour votre commentaire ! Comme l’a dit ma collègue BorderBlue, Peter Parker n’est pas une montagne de muscles, mais il rentre dans d’autres stéréotypes : le geek martyrisé qui devient un super-héros et prend sa revanche, qui sort avec de supers nanas, etc. Et je ne connais pas assez les comics mais dans les films de la licence, les femmes sont en général des « princesses en détresse » que Peter doit sauver…

  6. Au risque de paraître pour un un gros fanboy de merde :

    « Quel(le) joueur/se pourrait-il/elle se défaire de la scène d’Ocarina of Time où la jeune Zelda, enlevée par Ganondorf sur son cheval noir fondant à travers la plaine d’Hyrule sous une pluie torrentielle, nous appelle à l’aide en nous jetant un regard rempli de désespoir ? »

    Zelda n’est enlevée que vers la fin du jeu. A ce moment là, c’était la nounou de Zelda, Impa, qui exfiltrait la princesse du château pour la sauver de Ganondorf, justement.

    « Mais, en attendant, c’est Link qui détient la Triforce de la Force et du Courage tandis que Zelda représente la sagesse. »

    Sauf erreur de ma part – dans tous les jeux ou il est question de l’attribution des fragments de la Triforce, n’est-ce pas plutôt la configuration « Ganondorf/Force », « Zelda/Sagesse » et « Link/Courage » qui est de mise ? Je ne me souviens pas que Link ait jamais détenu la Triforce de la Force…

    En dehors de ces détails, c’est un très sympathique article !

    • Bienvenue et merci pour ces petites corrections ! L’article a été mis à jour.
      Link détient en effet la triforce du Courage et Ganondorf celle de la Force. Ce sont bien des hommes qui détiennent les symboles physiques de ces valeurs dites « masculines ».

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